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Diversification alimentaire

Allaitement maternel

De nos jours, on entend beaucoup de choses différentes à ce sujet. 

Entre toutes ces idées parfois totalement opposées, on ne sait plus où donner de la tête.

 

Un seul mot d’ordre pour nous : respecter votre envie et les capacités de bébé ! 

Faites-vous confiance et tout ira bien !

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1. Diversification alimentaire bébé allaité : quand commencer ?

L’Organisation Mondiale de la Santé recommande l’allaitement exclusif jusqu’à l’âge de 6 mois . Absolument tous les nutriments nécessaires à la croissance du bébé sont contenus dans le lait maternel jusqu’à cet âge. Après 6 mois, l’enfant augmente ses besoins en fer, en zinc et en vitamines. Il a donc besoin d’un apport supplémentaire pour continuer à bien grandir.

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En France, on préconise parfois le début de la diversification à l’âge de 4 mois.

Alors pourquoi ???

 

Il est souvent évoqué la question des allergies alimentaires… Une étude scientifique a montré que l’introduction des aliments de façon précoce permet de diminuer les réactions allergiques par la suite chez les bébés allaités. Seulement, ce qu’on ne précise pas, c’est que dans cette étude, l’âge précoce étudié se définit entre 4 mois et 11 mois ! Les enfants diversifiés à 6 mois n’avaient pas plus d’allergies que ceux diversifiés à 4 mois !

 

En soit les appareils digestifs français sont les mêmes que les autres ! Mais en France, on aime bien faire à notre façon… peut-être aussi parce que les grandes marques sont très puissantes et trouvent un intérêt financier à ce que les bébés commencent à manger plus tôt !

 

Résumé : pas avant 4 mois car le système digestif de bébé n’est pas encore assez mature & pas après 6 mois pour avoir tous les apports nécessaires à la croissance.

 

En pratique, chaque bébé se développe à son rythme. Certains seront intéressés par la nourriture solide plus tôt, d’autres plus tard. Si bébé a encore le réflexe de sortir la langue comme pour attraper le sein, c’est qu’il préfère encore téter. Vous pouvez observer votre enfant et commencer la diversification quand il est prêt.


2. Quels aliments donnés en premier ?

Il n’y a aucune recommandation spécifique pour commencer tel ou tel aliment en premier. Pour commencer, éviter tout de même de donner des aliments super acide comme le citron, histoire de donner une première expérience positive. Pour tous les autres aliments même ceux qui peuvent nous sembler fort en goût, aucun problème ! Les papilles gustatives de bébé ne sont pas développées comme les nôtres. Il peut tout à fait aimer le camembert ou les choux de Bruxelles dès la première fois !

 

L’idée c’est de proposer à l’enfant un aliment. S’il n’en veut pas, ce n’est pas grave. Vous pouvez lui proposer à nouveau le lendemain. Les goûts ne sont pas encore fixés et peuvent vite changés. Il est préférable d’introduire les aliments un par un de façon à pouvoir identifier la réaction de bébé face à ce nouvel aliment.

 

La diversification alimentaire de 6 mois à 1 an est une expérience gustative ! C’est une découverte pour l’enfant qui va progressivement se familiariser au nouvelles textures, odeurs, aux nouveaux goûts … Ces aliments solides vont lui apporter quelques éléments supplémentaires pour grandir. Mais l’aliment principal qui lui fournit son énergie pour son développement et sa croissance reste le lait jusqu’à l’âge de 1 an ! Alors pas d’inquiétude si votre enfant ne mange pas beaucoup d’aliments solides mais qu’il se régale aux seins, profitez-en ! 

 

Progressivement, le nourrisson va diminuer sa consommation de lait et va manger plus d’aliments solides. Pour vous donner une idée, en buvant que du lait maternel l’enfant a environ 350 calories par jour. Mais son estomac est encore petit. Alors pour compenser, il va naturellement se tourner vers des aliments qui prennent peu de place dans l’estomac mais qui sont très riches en graisses et en protéines. C’est pour cette raison qu’ils sont souvent attirés par la viande, le poisson, les œufs plutôt que par une purée de légumes très peu calorique. Un morceau de poulet, un bout de poisson, une cuillère de purée avec du beurre, du fromage, ça lui suffit amplement. Le surpoids de l’enfant est plutôt lié aux produits industriels sucrés ou salés qu’on va éviter. Les chips et sodas devront attendre ! 


3. Faut-il donner de l’eau à bébé ?

Le lait maternel est composé à 80% d’eau ! 

Donc l’eau n’est pas nécessaire pour la croissance de bébé mais vous pouvez tout-à-fait lui faire goûter.


4. Faut-il introduire du lait artificiel quand on allaite ?

Je vous épargne toutes les études scientifiques menées sur le sujet …  On retient que tous les types de lait artificiel ont une quantité de calories inférieure à celle du lait maternel qui est très concentré. Donc le lait maternel est suffisant pour apporter toute l’énergie de bébé !

 

Seuls certains éléments manquent à nos bambins après 6 mois. Dans le lait artificiel, on rajoute du fer, du calcium ou des vitamines … Seul bémol, ces éléments sont beaucoup, beaucoup moins absorbables par le système digestif de bébé que ceux présents naturellement dans le lait maternel. Ils ont donc peu d’intérêt pour l’enfant !

 

Evidemment, nous ne sommes pas en train de débattre sur la question de comment alimenter votre bébé puisque ceci est un choix qui ne revient qu’à vous. Nous ne sommes pas là pour juger vos choix, simplement pour vous donner toutes les informations. A ce titre, nous vous informons que l’introduction de lait artificiel au seul motif de compléter l’allaitement maternel n’est pas fondé scientifiquement et s’avère inutile.


5. Combien de repas doit-on donner ?

Pour rappel, le lait reste l’alimentation principale de bébé jusqu’à 1 an. L’estomac du nourrisson est petit, il ne peut pas trop se remplir. Mais les calories sont vites dépensées contrairement à l’adulte qui a tendance à faire du stock. Il est donc tout naturel que votre enfant mange des petits repas plusieurs fois par jour et qu’il ne réclame pas à heure fixe mais plutôt en fonction de son activité. Pas d’inquiétude, il ne prendra pas de mauvaises habitudes s’il mange lorsqu’il a faim. Le grignotage est le fait de proposer des aliments riches en sucre et en sel alors qu’on ne ressent pas la sensation de faim, ça c’est ce que fait l’adulte. Le nourrisson lui, est guidé par ses besoins biologiques. C’est pourquoi s’il est très fatigué, manger n’est plus la priorité pour le corps et bébé peut sauter le repas pour dormir.

 

Selon une étude dans différents pays du monde, à 6 mois, les enfants ne prennent que 2 repas solides par jour en plus du lait, à 9 mois, c’est plutôt 3 / jour. Les nourrissons tètent encore beaucoup et c’est normal ! De 6 mois à 1 an, avec les tétées aux seins et les repas solides, au total bébé mange 11 fois dans la journée ! C’est seulement après 1 an que l’enfant prend 4 à 5 repas solides et 2 à 3 tétées par jour. 


6. Comment donner les aliments ?

A la cuillère, à la paille, en purée, écrasé ou directement en morceaux … le choix vous revient. Aucune méthode n’est mieux ou moins bien. L’idée c’est de s’adapter aux capacités et aux préférences de votre bébé. Vous pouvez aussi varier les méthodes en fonction des envies de votre enfant. Pas d’inquiétude, en vous observant, il apprendra plus tard à bien se tenir à table. On rencontre rarement des adultes qui ne savent pas utiliser une fourchette ! Tout vient progressivement en fonction du rythme de développement de votre enfant.

 

Il se peut aussi que bébé demande la tétée au milieu du repas ou que certains jours il ne souhaite que le sein. Pas d’inquiétude, il a la capacité de réguler ses apports puisqu’il n’est pas parasité comme nous adulte, par les tentations de nourritures industriels.


7. Le repas, un moment de partage !

Vous n’êtes pas obligé de suivre une méthode à la lettre ou une ligne directive. Laissez-vous guider par votre enfant. Faites-lui confiance ! La diversification alimentaire est une nouvelle expérience à partager en famille ! Amusez-vous ensemble lors des repas !

 

Seule recommandation : ne pas forcer ! Donnez-vous du temps et donnez du temps à votre enfant. Vous le connaissez mieux que personne alors observez le, écoutez-le. Si l’enfant n’est pas réceptif pour manger, ce n’est pas grave. Il mangera quand il en ressentira le besoin.

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